1. |
Je rêve
03:47
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Je rêve de te prendre dans mes bras
Je rêve de te serrer contre moi
Puis je me réveille et tu n’es pas là
Ton côté du lit est tristement froid
Je te cherche de la main sous les draps
Un genou une fesse n’importe quoi
Je ne comprends pas pourquoi je ne te sens pas
Paisiblement endormie à côté de moi
J’erre dans les ruelles en plein désarroi
Abruti par le rythme monotone de mes pas
Qui rebondissent vainement contre les parois
Avant de s’évaporer comme un rêve (comme quand)
Je rêve de te prendre dans mes bras
Je rêve de te serrer contre moi
Puis je me réveille et tu n’es pas là
Ton côté du lit est cruellement froid
Je colle mon museau contre le drap
Un cheveu ton odeur n’importe quoi
Je cherche une preuve que tu étais là
Allongée alanguie à côté de moi
Je ferme les yeux et comme au cinéma
Je te regarde faire l’amour à la caméra
Vêtue d’ombre et de lumière tu me mets en émoi
Avant de t’évanouir comme un rêve (comme quand)
Je rêve de te prendre dans mes bras
Je rêve de te serrer contre moi
Puis je me réveille et tu n’es pas là
Ton côté du lit est désespérément froid
J’essuie une larme dans les draps
Et tombant de sommeil je m’aperçois
Que je rêve et qu’à mon réveil
Tu seras là blottie tout contre moi
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2. |
Comment te dire
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Comment te dire
Comment te décrire
Une idée, une notion
Une pensée, une réflexion
Quand on n’est plus d’accord
Quand on n’est plus raccord
Sur la définition
Des mots que nous utilisons
Pourquoi se fatiguer
Pourquoi s’évertuer
A comprendre, à expliquer
A tester, à vérifier
Quand une sensation
Un avis une opinion
A la même valeur
Qu’une démonstration
Comment relater
Comment raconter
Une histoire, un incident
Une anecdote, un événement
Quand tout est cabale
Quand tout est complot
Quand tout est manœuvre
De diversion
Pourquoi te réciter
Pourquoi te susurrer
Un poème, une chanson
Une joyeuse lamentation
Quand tout est vrai
Quand tout est faux
Quand rien n’y fait
Quand tout se vaut
Alors que tout le monde sait
Que la terre est carrée
Que la lune est creuse
Qu’on n’y a jamais foutu les pieds
Que la CIA
A créé le SIDA
Pour tuer JFK
Et la princesse Diana
Que les illuminati
Avec leurs ondes Wi-Fi
Dirigent en cachette
Toute la planète
Que les pédosatanistes
Islamo-sionistes
Ont tout manigancé
Pour nous vacciner
Et nous injecter
Des puces 5G
Pour nous grand-remplacer
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3. |
Je ne veux pas
03:01
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Je ne veux pas que la terre se consume
Je ne veux pas que les océans meurent
Mais je ne veux pas changer mes habitudes
C’est la faute aux gros pollueurs
Mais les gros pollueurs
Sont tous mes dealers
Et je vis dans la peur
De manquer
Je ne veux pas me choper le virus
Je ne veux pas me contaminer
Mais je ne veux pas changer mes habitudes
C’est une atteinte à ma liberté
De devenir un vecteur
De fonder un cluster
Sous respirateur
Intubé
Je ne veux pas de ce monde absurde
Je ne veux pas vivre dans le déni
Mais je ne veux pas changer mes habitudes
Je ne veux pas revenir à la bougie
Redevenir un rôdeur
Un chasseur un cueilleur
Sans ordinateur
Connecté
Sans antidépresseur
Sans robo-mixer
Sans téléviseur
Full HD
Je ne veux pas de ce monde sans issue
On ne peut plus continuer comme avant
Mais je veux reprendre mes vieilles habitudes
Je veux retrouver ma vie d’antan
De consommateur
De grand voyageur
De super prédateur
Carnassier
De simple suiveur
Ou de grand zélateur
De notre politique
De la terre brûlée
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4. |
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Antivax
Enfant gâté pourri
Tu as le QI
D’une moule
Ou d’une huître
Tu voues les plus fragiles
Aux gémonies
Alors que tu chies
Dans ton froc
Devant une aiguille
Pas d’ARN dans mes gênes
Tu mugis en cramant au soleil
Après mille kilomètres
Passés dans le mazout des embouts’
Sur les routes du mois d’août
À bas le pass sanitaire
Liberticide
Qui nous flique
Tu rugis sur face ou sur snap
Qui te collent au slip
Qui te suivent à la trace
Je veux être libre
De contaminer mon prochain
Et de postillonner
Sur tous mes voisins
Au café au concert en terrasse
Je veux infecter qui je veux
Quand je veux où je veux
Quand je peux fuck les vieux
Fuck les gros fuck les frêles
Les obèses et les faibles
Et tous les cancéreux
Antivax
Petite frappe néolib’
Petite graine de fasciste
De trumpiste
Égoïste
Tu es né avant la honte
Espèce de sale con
Et je te conchie en musique
Toi et ta pensée magique
Fais-toi piquer ou retourne
À ta roulette russe
Qu’on envoie ta dose
Sous des cieux plus augustes
À celles et à ceux
qu’ont le cerveau moins creux
Et qui n’ont pas le luxe
De pouvoir refuser
De se protéger
Contre cette saleté
De putain d’enfoiré
De virus
Triple buse.
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5. |
Zinzin
03:16
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Dans mon village de zinzins
Tout est biodynamique
Dans mon village de zinzins
Tout est anthroposophique
Dans mon village de zinzins
Le new age c’est tellement hype
Dans mon village de zinzins
Qu’on t’enlève le feu par Skype
Dans mon village de zinzins
Entre deux voyages astraux
Dans mon village de zinzins
On évite les fantômes
Dans mon village de zinzins
Tout passe par les énergies
Dans mon village de zinzins
Mais on n’aime pas les ondes wifi
Dans mon village de zinzins
Personne ne s’fait vacciner
Dans mon village de zinzins
On préfère la vitamine D
Dans mon village de zinzins
Puis on t’invite à l’apéro
Dans mon village de zinzins
Dans un petit espace clos
Dans mon village de zinzins
Et si t’évoque le danger
Dans mon village de zinzins
On te regarde effaré
Dans mon village de zinzins
Si tu déclines l’invitation
Dans mon village de zinzins
Tu suscites l’incompréhension
Dans mon village de zinzins
On loue l’hydroxychloroquine
Dans mon village de zinzins
Et d’autres purges chevalines
Dans mon village de zinzins
On carbure à la spiruline
Dans mon village de zinzins
Je suis beaucoup trop mainstream
Dans mon village de zinzins
Malgré leur pensée magique
Dans mon village de zinzins
Y’a des zinzins sympathiques
Dans mon village de zinzins
Les zinzins dirigent l’asile
Dans mon village de zinzins
Mais c’est moi qui passe pour un débile
Dans mon village de zinzins
Heureusement la vue est belle
Dans mon village de zinzins
Je suis bien dans ma ruelle
Dans mon village de zinzins
Je vis au ban de la ville
Dans mon village de zinzins
Je vis en exil
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6. |
Bas les masques
03:36
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Les personnes fragiles confinées
Ne sont pas là pour nous faire chier
Et celles qui souffrent d’une forme longue
Elles n’emmerdent pas non plus leur monde
Et quant aux morts qui sont mourrus
Même si y’en a eu beaucoup plus
Ils allaient mourir de leur grand âge
On va pas en faire tout un fromage
Aujourd’hui quand on se sent mal
On souffre d’un syndrome grippal
C’est pas parce qu’il nique tous nos organes
Qu’on va chambouler notre programme
Mais si tu vas à l’hôpital
Gare au virus nosocomial
Là-bas aussi ils ont jeté l’éponge
À bas la science et vive le mensonge
Le grand Donald notre dieu et maître
Nous avait montré le chemin
En cassant tous les thermomètres
On se sent beaucoup plus serein
Et notre Didier hexagonal
En bidonnant ses résultats
Avec son hubris et son remède de cheval
Il nous a aussi montré la voie
On est comme eux on est des génies
Et par la force du déni
On a vaincu l’épidémie
Et le virus comme par magie
Et quand le prochain se pointera
On s’f’ra pas avoir comme la dernière fois
Même s’il fait d’énormes dégâts
On ne le calculera même pas
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